Le Réseau E2C France rend public ses grands indicateurs financiers. Les coûts restent stables, notamment le coût par jeune accueilli (5 340€) alors que le maillage territorial des E2C continue de se poursuivre (+12% depuis 2016). L’activité de l’ensemble des E2C membres du Réseau E2C France représente, en 2018, un total de 81,1 M d’€, dont 91 % proviennent des 5 principaux financeurs que sont : les Régions, l’État, l’Europe, les Collectivités et le monde de l’entreprise via la Taxe d’Apprentissage.
Un coût par jeune qui reste constant depuis 2009
On observe une certaine homogénéité et une maîtrise des coûts par chacune des E2C dans leur Région. Le coût par jeune accueilli est significativement maîtrisé depuis plusieurs années. Il ressort à 5 340€ contre 5 300€ en 2009. Ce coût n’a donc pas connu d’évolution majeure et ce, malgré l’inflation et la mise en place d’actions pour renforcer l’accompagnement pédagogique des jeunes, notamment avec l’Approche par Compétences. Cette stabilisation du coût par jeune ainsi que le maintien du niveau et de la qualité des sorties positives pour un public toujours plus éloigné de l’emploi (60% de taux de sorties positives en 2018) sont un gage d’efficience des E2C.
Une tendance stable des financements
Les produits totaux sont de 81,1 M d’€ en 2018. Ils sont stables par rapport à 2017 et en progression de 3% par rapport à 2016. À noter qu’entre 2017 et 2018, le nombre de jeunes accueillis a augmenté de +2%, passant de 14 664 à 15 009 jeunes. Par ailleurs, de nouvelles E2C ont été créées en 2017 et en 2018.
La part du financement provenant des régions est en diminution par rapport à 2017 (-9%) mais reste cependant supérieure à 2016 (+4%). Elle représente 32 % du budget total de fonctionnement des E2C. L’apport du Fonds Social Européen (dont l’autorité de gestion est confiée majoritairement aux régions) a, quant à lui, augmenté significativement entre 2017 et 2018 (+24%, soit +2,2 M d’€). La part cumulée FSE et Région reste ainsi identique, autour de 46% à 47 % des produits totaux.
L’État (DGEFP + CGET) continue d’accroître son soutien aux Écoles. Sa participation totale s’élève à 23,9 M d’€ soit 29% du budget total de fonctionnement des E2C (en augmentation de 4,5% par rapport à 2017). À noter que les financements en provenance du CGET ont progressé de +7% entre 2017 et 2018, principalement liés au soutien à la création de nouvelles E2C (aide au démarrage).
Les ressources en provenance de la Taxe d’Apprentissage ont augmenté de + 10% en 2018, grâce aux efforts fournis par le Réseau et les E2C en direction des entreprises (locales et nationales). La loi “pour la liberté de choisir son avenir professionnel” entraînera à partir de 2020 des modifications dont pourraient bénéficier les Écoles : les entreprises pourront attribuer un montant plus significatif de leur taxe d’apprentissage.
La participation des Collectivités Territoriales et Locales reste identique à hauteur de 10,3% du total des produits. On observe cependant une disparité entre les Conseils départementaux et les Collectivités locales. La part des premiers dans le financement des E2C a progressé de +12% alors que celle des derniers a baissé de -5%.
Deux-tiers des charges proviennent de la masse salariale
Principale charge dans les E2C, la part de la masse salariale est identique à l’exercice précédent. La part des frais et animations pédagogiques est de 8,2 % soit +2 points par rapport à l’année 2017. Cela correspond aux nombreuses actions pédagogiques menées et à la mise en application progressive de la nouvelle approche pédagogique, l’Approche par Compétences, au sein des E2C.
« Les résultats financiers 2018 montrent une progression de l’activité des E2C et confirment la reprise déjà amorcée en 2017. Le déploiement du maillage territorial des E2C (+12% sur 2 ans), avec 130 sites-Écoles en 2018, a entraîné une hausse des ressources (+3% sur 2 ans) du fait de la création de nouvelles Écoles. En effet, celles-ci amènent des frais supplémentaires sur leur première année de fonctionnement. Après l’ouverture de nouveaux sites-E2C en 2017 et 2018, de nombreux projets sont à l’étude pour 2019 et 2020. L’État a par ailleurs conforté son engagement auprès des Écoles de la 2e Chance en renforçant sa participation au développement de nouveaux sites-écoles dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences. »