Le Sénat a publié le 28 septembre un rapport sur l’Égalité des Chances, pour lequel le Réseau E2C France avait été auditionné en avril dernier.
Ce rapport souligne la « nécessité d’un accompagnement plus efficace » pour les jeunes en difficultés d’insertion, avec notamment un déploiement des E2C afin de renforcer leur maillage territorial. Une révision des règles de financement « qui créent des biais dans le recrutement et l’orientation des jeunes » figure parmi les axes de travail avancés. Au travers de ce rapport, le Sénat préconise également « davantage de cohérence » entre les dispositifs et une information accrue et pertinente des structures d’insertion, une clarification entre le PACEA et la Garantie Jeunes et une rénovation du cadre de coopération entre Pôle Emploi et les Missions Locales.
Les E2C sont citées une vingtaine de fois dans ce rapport.
En voici quelques extraits
- Page 143 et 144, puis 340: « La mission d’information estime que l’extension du maillage territorial des écoles de la deuxième chance doit être poursuivie, afin de couvrir un plus grand nombre de bassins d’emploi. À ce titre l’État doit favoriser l’émergence d’initiatives locales et amplifier son soutien financier au développement du réseau. Recommandation : poursuivre le déploiement des écoles de la deuxième chance, avec le soutien financier de l’État, afin de renforcer leur maillage territorial. »
- Page 146 : « Lors de l’audition commune qu’elle a organisée avec l’Épide et les écoles de la deuxième chance, votre rapporteure a pu constater que les deux dispositifs s’adressaient à des publics proches mais néanmoins différents, l’une ou l’autre formule pouvant mieux correspondre aux besoins des jeunes selon les caractéristiques de leur profil. Au demeurant, des coopérations entre structures existent, notamment dans le département de l’Essonne. Recommandation : rationaliser la coexistence des différents dispositifs de deuxième chance en conservant les avantages spécifiques de chacun d’entre eux. »
- Page 162 : « Il semble évident que le revenu d’engagement ne peut consister à étendre le dispositif actuel à l’ensemble des jeunes Neet. Cela tarirait les recrutements des autres dispositifs (E2C, Épide, SMV…) sans apporter une réponse satisfaisante aux jeunes auxquels ces dispositifs s’adressent. »
- Page 250 : M. Thibaut Guilluy. – « Il n’y a pas de contradiction, l’enjeu est bien d’accompagner chaque jeune à accomplir son désir le plus fort. J’ai créé des entreprises d’insertion, pour accueillir des jeunes de la protection judiciaire de la jeunesse ou sortant de l’aide sociale à l’enfance, en particulier. Je crois qu’il faut d’abord reconnecter ces jeunes qui ont décroché de l’école et plus largement des circuits d’accompagnement. Nous consacrons des moyens pour accompagner chaque jeune, de façon digne. Je veux dire par là que si l’on a un conseiller d’insertion pour 200 ou 300 jeunes, l’accompagnement ne peut pas fonctionner. C’est pourquoi nous renforçons les équipes d’accompagnateurs des jeunes les plus éloignés de l’emploi, dans le réseau de Pôle emploi, des missions locales, des écoles de la deuxième chance, des EPIDE. Il faut en parallèle agir sur l’offre de solutions. »
- Page 269 : Mme Bénédicte Legrand-Jung, adjointe au délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle : « Les jeunes peuvent en outre profiter de l’action de structures comme les établissements pour l’insertion dans l’emploi, les Epide, ou les écoles de la deuxième chance, qui sont soutenus dans le cadre du plan d’investissement des compétences. »
- Page 340 : Mme Monique Lubin, rapporteure « Le soutien financier de l’État doit être renforcé pour développer ce réseau [des Écoles de la 2e Chance]. »
L’intégralité du rapport est disponible ici