Le dispositif des Écoles de la 2e Chance est l’une des solutions les plus intensives et courtes qui s’avère efficace en termes d’accès à l’emploi pour les jeunes de moins de 26 ans, selon le dernier rapport de la Cour des comptes.
Les E2C : un dispositif reconnu
Face à la multiplicité des dispositifs en place, la Cour des comptes préconise de recentrer les aides publiques sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi et privilégier les dispositifs intensifs comme celui des Écoles de la 2e Chance. « Ces réponses, de courte durée (cinq à six mois) et intensives, combinent accompagnement, formation et resocialisation des jeunes ; elles comportent également le versement d’une allocation mensuelle. La formation pré-qualifiante délivrée dans ces structures vient compléter les compétences scolaires de base. »
En passant de 1 428 jeunes accueillis en 2004, année de création du Réseau des Écoles de la 2e Chance, à près de 15 000 en 2015, les Écoles de la 2e Chance ont multiplié par 10 leurs efforts d’accompagnement des jeunes sans qualification et sans emploi vers une intégration sociale, citoyenne et professionnelle durable. Parallèlement à une remise à niveau sur les savoirs de base (français, mathématiques, informatiques), les E2C permettent aux jeunes d’acquérir une expérience en entreprise par le biais de l’alternance, véritable clé de voûte du dispositif.
Des résultats avérés pour favoriser l’insertion des jeunes en difficulté
En 2015, les E2C ont atteint leur plus haut niveau de sorties positives depuis 4 ans : 59% des stagiaires ont trouvé une issue positive à leur parcours :
- 20% en formation qualifiante
- 12% en contrats en alternance
- 20% en contrats de travail
- 6% en emploi aidé
Les contrats de formation ou d’alternance permettent de bénéficier d’un premier niveau de qualification ou de diplôme, et donc de renforcer la position de ces stagiaires sur le marché de l’emploi. De même, l’année 2015 a marqué une augmentation des sorties les plus pérennes. 71% des stagiaires, en sortie positive, ont bénéficié d’une sortie les engageant pour une durée supérieure à 6 mois.
Cette hausse du taux d’insertion positif des jeunes confirme le rôle des E2C sur leur territoire, en aidant les jeunes les plus éloignés de l’emploi à trouver une solution durable d’insertion. Dans un contexte de plus en plus difficile pour l’emploi des jeunes (le taux de jeunes sans emploi et sans formation en France se situe à un niveau près de 16% en 2015, selon l’Organisation de Coopération et de Développement Économique dans l’édition 2016 de son « Panorama de la société »), le dispositif E2C s’avère une des solutions incontournables pour favoriser l’emploi des jeunes en décrochage scolaire.
En forte progression depuis plus de 10 ans, le Réseau des E2C compte 110 sites implantés dans 11 Régions, 51 départements et 5 ultramarins. Il poursuit son développement pour assurer une couverture plus homogène du territoire et accueillir plus de jeunes en difficulté.